Nous avons une base solide pour viser encore plus haut

Interview Gimena SEGOVIA (Passeuse de l’ASEC Mimosas)

Contrainte à regagner son pays, avant le terme de la saison, la passeuse argentine de l’ASEC Mimosas, Gimena SEGOVIA, partage dans cet entretien, le bilan de sa première saison dans le championnat ivoirien de volleyball féminin. Si elle regrette de n’avoir pas été sur le parquet, notamment lors de la finale de la National Ligue 1, perdue face au CO Descartes, en revanche, elle se dit fière d’avoir contribué à remporter deux trophées, de bon augure pour la saison prochaine.

Êtes-vous satisfaite de votre première saison dans le volleyball ivoirien ?

Oui, je suis globalement satisfaite. Cette première saison a été riche en découvertes et en apprentissages, tant sur le plan sportif que culturel. J’ai pu m’adapter à un environnement de jeu nouveau, rencontrer des coéquipières talentueuses et vivre des expériences qui m’ont permis de progresser, tout en contribuant aux succès que nous avons obtenus ensemble.

 

Comment jugez-vous justement le bilan de l’ASEC Mimosas, au terme de cette saison 2024-2025 ?

Je pense qu’il est positif, malgré notre échec en finale du championnat. Venues d’horizons divers, nous avons remporté deux titres importants; ce qui reflète notre engagement et notre travail collectifs. Les coachs et toute l’équipe dirigeante ont su mettre en avant et construire l’esprit d’équipe, la solidarité et l’unité nécessaires pour progresser ensemble. Chacun a apporté sa contribution afin de mener le groupe au plus haut de ses capacités. Cette saison nous a offert une base solide sur laquelle il nous faut construire pour viser encore plus haut.

 

Avec la SuperCoupe et la Coupe nationale remportées, peut-on déduire que votre saison a été réussie ?

Oui, ces victoires sont la preuve de notre efficacité et de notre détermination. Gagner deux trophées dans une même saison est une fierté pour nous qui n’étions au depart qu’une équipe en construction. Cependant, je crois qu’une saison réussie ne se mesure pas seulement aux titres, mais aussi à notre progression, à notre cohésion et à notre capacité à relever de nouveaux défis. De ce point de vue, la saison a été fructueuse.

 

Qu'est-ce qui vous a justement manqué pour gagner le titre de championne de Côte d’Ivoire ?

Ne pas avoir pu accompagner l’équipe jusqu’au bout fait que je considère qu’il serait injuste de ma part d’analyser précisément ce qui a manqué. Ce que je peux dire, c’est que je félicite mon équipe d’avoir donné le meilleur d’elle-même à chaque instant, malgré l’immensité des défis. Je veux particulièrement saluer Carmen, Mariam et Mary (les autres passeuses) pour avoir su relever ces magnifiques défis avec courage et engagement.

 

Votre départ avant la fin de la saison n’a-t-il pas favorisé la défaite de votre équipe en finale du championnat contre le CO Descartes ?

Mon absence, en raison de mes vacances en Argentine a certainement été un facteur à prendre en compte, mais je reste convaincue que mes coéquipières ont donné le meilleur d’elles-mêmes. Le sport est collectif, et chaque match se joue sur de nombreux paramètres et détails. Je suis fière du chemin parcouru par l’équipe jusqu’à cette finale et confiante qu’elle saura rebondir.

 

Quelle est votre plus grosse satisfaction et votre douloureuse déception ?

Ma plus grande satisfaction est d’avoir contribué aux deux titres remportés, en particulier dans une saison d’adaptation à un nouvel environnement. Ma plus grande déception est de ne pas avoir pu terminer la saison avec mes coéquipières pour disputer, à leurs côtés,  la finale du championnat. Ne pas avoir été là à la fin m’a vraiment affectée, non pas seulement pour ce que j’aurais pu apporter sur le terrain, mais parce que le simple fait d’être présente pour les soutenir était, pour moi, une part essentielle de mon rôle dans l’équipe.

 

Dans l'ensemble, comment jugez-vous le niveau du volleyball ivoirien que vous avez découvert cette année ?

Le niveau est compétitif et en pleine évolution. J’ai été agréablement surprise par l’intensité des matchs et par la passion des joueuses et des supporters. Ce championnat a beaucoup de potentiel et je suis heureuse d’y prendre part.

 

Pour la prochaine saison, Gimena sera-t-elle toujours Mimosas, c’est-à-dire une joueuse de l’ASEC Mimosas ?

Ma volonté est de continuer avec l’ASEC Mimosas. J’ai trouvé ici une équipe ambitieuse, un club structuré et un environnement dans lequel je peux encore progresser et contribuer. Et surtout, j’ai trouvé une qualité humaine rare, incarnée par notre Président, CONGO Ibrahim, l’ensemble des dirigeants dont Mme TALL, Coach Massa et notre capitaine, Prisca KONAN, qui a toujours conduit l’équipe avec intégrité, résilience et positivité.

 

Dans ce cas, que feriez-vous pour aider l'équipe à oublier cet échec en finale du Championnat ?

Je travaillerai avec l’équipe pour transformer cette défaite en motivation. Cela passera par une préparation plus ciblée, un travail sur les moments clés des matchs, et surtout par le renforcement de notre cohésion pour arriver en finale avec toute l’énergie nécessaire pour franchir la dernière étape.

 

Comment jugez-vous les supporters de l’ASEC Mimosas ?

Ils sont incroyables. Leur passion et leur soutien constant, même dans les moments difficiles, sont une force immense pour l’équipe. Jouer devant eux est toujours une source d’énergie.

 

Votre équipe a été célébrée par les Actionnaires et Sympathisants, lors de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’ASEC Mimosas, le 13 juillet dernier. Avez-vous eu les échos de cette fête ? Si oui, qu’est-ce qu'elle représente pour vous ?

Oui, j’ai reçu des images, des vidéos et même des notes vocales en direct, ce qui m’a permis de suivre la célébration presque comme si j’y étais. Cela me touche beaucoup de voir l’enthousiasme et la fierté des supporters. C’est la preuve que nos efforts et nos victoires résonnent au-delà du terrain et font partie de l’histoire et de l’identité du club.

 

Interview réalisée par René KOFFI