ACADÉMIE MIMOSIFCOM: Interview de Jean François PERÓN (Coach à l’Académie MimoSifcom)
« Heureux d’être en Côte d’Ivoire et à l’ASEC Mimosas »
Pouvez-vous vous présenter au public sportif ivoirien ? Je suis Jean François PERÓN. Je viens de l’Académie du Stade Malherbe de Caen, en France. En tant que joueur, j’ai eu la chance d’évoluer dans des clubs de renom français, en l’occurrence le RC Strasbourg, le RC Lens et le Stade Malherbe de Caen. J’ai également joué dans les clubs anglais de Portsmouth FC, de Wigan Athletic FC et de Walsall FC. Quel est votre parcours en tant que coach ? J’ai commencé avec l’Académie du Stade Malherbe de Caen puis j’ai tenté une aventure avec les seniors du club qui a moins bien marché. Je suis donc retourné à l’Académie du Club. Comment êtes-vous arrivée à l’Académie MimoSifcom ? J’étais encore sous contrat avec l’Académie du Stade Malherbe quand l’ASEC Mimosas m’a fait appel par l’intermédiaire de Pascal THÉAULT, l’actuel Directeur de l’Académie MimoSifcom que j’ai rencontré durant ma carrière et avec qui j’ai de très bons rapports. Qu’est-ce qui a motivé votre choix pour ce centre de formation ? Je connaissais déjà l’Académie MimoSifcom de l’ASEC Mimosas qui la saison dernière avait envoyé en stage, au Stade Malherbe de Caen son entraîneur des gardiens de but COULIBALY Ismaël et le jeune gardien de but KARAKODJO Issa. J’ai eu l’envie de vivre une autre aventure, de sortir de mon confort. Je connaissais déjà la réputation de l’ASEC Mimosas et les personnes avec lesquelles j’allais travailler. Je savais aussi que j’y trouverais une structure de qualité. Je n’ai donc pas hésité à répondre favorablement à cet appel. Quelle est la mission qui vous a été assignée à l’Académie MimoSifcom ? Respecter le projet de jeu est primordial à l’Académie MimoSifcom. On demande une grande exigence aux joueurs. Aidé par mon expérience je dois les accompagner à cela. J’ai à charge le groupe 2, c’est-à-dire les U16 que j’espère accompagner le plus vite possible à intégrer le groupe 1. J’ai aussi la chance de me voir confier la détection des joueurs dans les quartiers d’Abidjan. Je découvre ainsi la passion qu’engendre le football en Côte d’Ivoire. C’est une belle découverte et un projet facile à défendre. Comment se déroulent vos séances ? Très bien. Nous avons sept séances par semaine, dont deux matchs face à des équipes avec des joueurs supérieurs, au niveau de l’âge. Tout est fait pour que nos joueurs puissent répondre le plus rapidement possible aux exigences du haut niveau. Quelle est la qualité première qui attire votre attention chez un joueur lors de vos détections dans les quartiers ? C’est d’abord et surtout la prise d’informations. On demande beaucoup aux joueurs d’être sur la prise d’informations, toujours la tête levée et d’avoir plusieurs options de jeu. On aime les joueurs avec plusieurs solutions. Quelles différences faites-vous entre nos méthodes ici et celles appliquées en Europe, notamment en France ? Pascal THÉAULT est précurseur dans un projet de jeu très précis. Il sait ce qu’il attend de chaque joueur dans le domaine offensif comme défensif. C’est ce qui est fait en Europe avec plus ou moins de réussite. Ici, Pascal THEAULT choisit les hommes qui sont à mesure de répondre à son projet. J’espère pouvoir donner satisfaction le plus tôt possible. Vous exercez à l’Académie MimoSifcom depuis maintenant plus d’un mois. Quel est votre avis sur le niveau des pensionnaires de l’Académie MimoSifcom ? J’admire leur courage et le respect qu’ils vouent à l’entité, ce qu’on ne retrouve plus en Europe. L’institution ASEC Mimosas est au-dessus de tout. Il y a beaucoup de respect pour le club. Avec ses jeunes, je sens que j’exerce un métier avec des valeurs dans lesquelles je crois. Comment trouvez-vous le cadre de travail à Sol Béni ? Je le trouve optimal ! On est bien installé, mais on n’est pas dans le luxe. Cela est important pour les joueurs. Ici, on sait ce que veut dire ‘’sortir de son confort’’. Avez-vous autre chose à ajouter ? Je suis tout simplement heureux d’être en Côte d’Ivoire et à l’ASEC Mimosas.
