Au pied du mur, l’espoir fragile des Mimos

Il y a des jours où le football se vit comme un chemin de croix, et les Mimos, cette saison, semblent avoir pris goût à marcher pieds nus sur des graviers. Là où se dressent les espoirs d’un public fidèle, il ne reste qu’un sentier escarpé, bordé d’incertitudes et de regrets. Désormais, notre destin africain repose sur une équation à deux inconnues : battre Orapa United au Félicia, et espérer qu’à des milliers de kilomètres de là, Jaraaf chute à Alger. Rien de moins qu’un miracle arithmétique pour transformer une saison pour l’instant grise en lumière vacillante.

 

Mais peut-on vraiment parler d’injustice ? Les Mimos n’ont pas su répondre présents lors de leurs déplacements, laissant sur les pelouses africaines un bilan négatif : trois défaites, un nul, et autant de promesses envolées. À Dakar, notamment où l’équipe s’est perdue dans ses approximations.

 

Pourtant, tout n’est pas perdu. Dans ce football qui se nourrit de ses paradoxes, il suffit parfois d’un match, d’un souffle collectif, pour réécrire l’histoire. La qualification serait un exploit, certes, mais aussi une rédemption pour un groupe qui, dans l’adversité, n’a jamais rien lâché jusqu’à maintenant et s’est toujours relevé.

 

Ce dimanche, il faudra plus qu’un match. Il faudra un acte de foi. Les Actionnaires, ces supporters dont la passion est aussi exigeante que leur jugement, sont invités à laisser leurs déceptions au vestiaire. Au Félicia, leur présence ne devra pas être une simple formalité, mais une véritable communion.

 

Car, au-delà des frustrations légitimes, cette équipe, que certains disent moribonde, est encore en vie. En vie dans toutes les compétitions, en vie dans les cœurs de ceux qui espèrent toujours. Alors, à quoi bon compter les blessures quand il reste une bataille à livrer ?

 

Dimanche, il ne s’agira pas seulement de gagner. Il s’agira de croire. Croire que ce ballon, parfois si cruel, peut encore tourner du bon côté. Croire que les Mimos, malgré leurs failles, ont encore assez de souffle pour écrire la suite.

 

Et si l’histoire venait à s’arrêter là ? Alors, il sera temps, plus tard, de faire le bilan, de poser les questions. Mais pour l’instant, il reste un match à vivre, un frisson à partager. Parce que, dans le football, tout est encore possible, tant que l’espoir respire et que le ballon roule.

 

Benoît YOU 

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