Comme un parfum d’antan
Au
cours de ces dernières semaines, flotte comme un parfum des années 90 dans les
têtes Mimosas puisque, dans cette rubrique la semaine passée, nous évoquions la
finale perdue face à Orlando Pirates en 1995 et que cette semaine, à 3 jours
d’intervalle, notre équipe a affronté successivement le Wydad Athletic Club de
Casablanca (WAC) en phase de groupes de la Ligue des Champions puis l’Asante
Kotoko à Kumasi mardi dernier, à l’occasion d’un match de gala dans le cadre du
67e anniversaire de l’indépendance du Ghana.
Si
l’on devait écoper de l’Espérance de Tunis lors de notre ¼ de finale de Ligue
des champions (on le saura le mardi 12 mars prochain après le tirage au sort),
on ferait un retour en arrière d’une trentaine d’années, ce qui ne serait pas
pour déplaire aux Actionnaires pour qui, cette décennie demeure fantastique sur
tous les plans.
La
fin du 20e siècle fut une période exceptionnelle pour les Mimos et
elle reste gravée dans les esprits de tous ceux qui ont eu la chance de la
vivre avec le cœur jaune et noir.
Débutée
par l’arrivée d’un nouveau Président après une décennie noire, sans titre et
remplie d’instabilité, elle fût une succession d’émotions fortes dont les
matchs disputés face aux adversaires cités plus haut furent des sommets.
Ainsi,
la saison 1992 fut marquée par les rencontres face à l’Asante Kotoko et au WAC
de Casablanca. Face au rival ghanéen, un 7 octobre à Kumasi, dans un stade tout
de rouge vêtu, les Mimosas surprirent le monde du football en allant renverser
la table après la défaite à Abidjan. Ce succès en ¼ de finale de la Coupe des
Clubs Champions restera comme une de ses plus belles victoires, le «Sorcier
blanc » portant le « Mouton d’Or » au dos à la fin du match mais auquel
succèdera malheureusement la tragédie de 1993 qui endeuillera tout un pays.
Beaucoup
d’eau a coulé sous les ponts depuis cette époque mais ces derbys sont toujours
particuliers et la victoire de mardi dernier est à saluer, marquant
irrémédiablement la suprématie Mimosas depuis plusieurs années sur notre porc-épic
de voisin.
Le
WAC rappelle d’autres souvenirs de la même année 1992, plus malheureux ceux-là,
puisque le club chérifien nous élimina en ½ finale de la compétition, dans des
circonstances très difficiles, tant nous étions confiants sur nos chances de
qualification. Cette saison, c’est à nous de goûter aux joies des ¼ de finales
quant eux, doivent rester à quai. La roue tourne et sachons profiter de ce
moment.
Il
est heureux de pouvoir relier ces deux époques si différentes et de les mettre
en perspective. N’oublions pas que cette glorieuse équipe des années 1990 a mis
près de 10 ans pour atteindre le graal et soulever le trophée continental
malgré tout son talent. Elle a construit année après année son chemin pour
gravir cette montagne après des victoires exceptionnelles et des défaites à
briser le cœur de ses fiancés. Le chemin est long et sinueux mais soyons
convaincus que chaque pas nous rapproche du sommet. Le parcours de cette saison
est remarquable en Ligue des Champions après celui de la saison dernière en
Coupe de la Confédération.
Voyons ces rencontres
qui sentent bon le passé comme des signes supplémentaires que nous sommes sur
la bonne voie !
Benoît
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