Écrire mon histoire avec ce club de légende
Interview avec DOUMBIA Ibrahim Kalil (Défenseur central de l’ASEC Mimosas)
DOUMBIA Ibrahim Kalil, le nouveau
défenseur central de l’ASEC Mimosas, après avoir accumulé des expériences en
Grèce, au Danemark et même en Côte d'Ivoire, a décidé de rejoindre l’ASEC
Mimosas, un club qui lui est cher. Dans cette interview, il nous parle de son
parcours, de ses ambitions et des défis qu'il a rencontrés tout au long de sa
carrière.
Peux-tu te présenter à nos lecteurs qui veulent
en savoir sur ton itinéraire ?
J’ai débuté ma carrière de footballeur
professionnel en 2018 au Ghana, avec Ashanti Gold. En 2019, j’ai résilié mon
contrat pour rentrer en Côte d’Ivoire. En 2021, j’ai signé avec AGIR de
Guibéroua, et à la fin de cette saison, je suis allé à l’AS Denguelé. En 2022,
je suis parti en prêt en Grèce, en deuxième division, avec Irodotos FC.
Malheureusement, après trois mois, le club a fait faillite, ce qui m’a conduit
à rentrer au bercail. Par la suite, je suis parti au Danemark, où j’ai rejoint
à Copenhague AB (Akademisk Boldklub), un club de 3e Division.
Cependant, tout ne s’est pas passé comme je l’aurais souhaité. J’y ai fait une
saison avant de résilier mon contrat. Aujourd’hui, je suis à l’ASEC Mimosas
pour entamer une nouvelle aventure
Comment t'es-tu senti en signant à l’ASEC
Mimosas ?
Je me suis senti très heureux de signer à
l’ASEC Mimosas, réalisant un véritable rêve d’enfant. Mon père étant un fervent
supporter des Jaune et Noir, cela rend cette étape de ma carrière encore plus
spéciale.
Quels sont tes premiers objectifs en rejoignant
cette équipe, tant sur le plan personnel que collectif ?
Mon premier objectif était de m’imposer dans le
groupe, car mon ambition personnelle est de réaliser avec mes coéquipiers, un
triplé (championnat, Coupe Nationale et SuperCoupe) avec l’ASEC Mimosas. Je
veux moi aussi écrire mon histoire avec ce club de légende.
Comment l’équipe et le staff t’ont-ils
accueilli dès ton arrivée ?
Ils m’ont accueilli chaleureusement, comme si
j’étais avec eux depuis longtemps. Cela est inhérent à tous les grands clubs au
monde. L’ASEC Mimosas ne fait pas exception à la règle.
Lorsque tu as subi ta blessure en championnat
contre l’AFAD (2è journée L1), quelles ont été les premières pensées qui t'ont
traversé l'esprit ?
Ça a été une journée horrible pour moi, car je
n'ai pas dormi de la nuit à cause de l'inquiétude liée à cette blessure. Mille
pensées traversaient mon esprit et l’inquiétude allait grandissante.
Comment as-tu vécu cette période d'incertitude,
loin des terrains et de la compétition ?
Ce fut une période particulièrement éprouvante
pour moi, mais aussi un moment de réflexion qui m'a offert de précieuses leçons
sur la vie du sportif de haut niveau. J’ai compris qu’il fallait garder mon
calme, ne pas me prendre la tête, pour pouvoir traverser ce moment, et préservé
mon bien-être.
Quel a été ton état d’esprit lors de ton retour
à l’entraînement après quelques mois d’absence ?
J'étais résolu à récupérer ma place de
titulaire, et cela ne pouvait passer que par le travail. Pour être honnête,
j'attendais avec impatience que le coach me donne une nouvelle opportunité pour
en profiter pleinement.
As-tu ressenti une pression supplémentaire à
ton retour, notamment pour prouver que tu étais toujours au niveau ?
Il y avait bien sûr une certaine pression,
celle de ne pas décevoir le staff technique ni les supporters, en particulier
ceux qui font preuve d'un soutien sans faille en étant présents à chaque
rendez-vous de l’équipe pour nous encourager.
Quel sentiment as-tu de revenir encore plus
fort et à regagner ta place dans le onze de départ ?
Je ne dirais pas que je suis revenu plus fort,
mais je reconnais que je n'ai jamais abandonné pendant ma blessure. J'ai tout
donné, impatient de retrouver le terrain et d'apporter ma contribution à
l'équipe.
Raconte-nous ton ressenti lors de ton premier
match en Coupe de la Confédération lors de la 1ère journée contre l’ASC Jaraaf
?
Vous pouvez vous imaginer tout le bonheur que
je ressentais à cet instant, car c'était une expérience totalement nouvelle
pour moi, une expérience que je n'avais jamais vécue auparavant. Elle restera
profondément gravée dans ma mémoire.
Qu’est-ce que cette compétition représente pour
toi ?
Elle a une grande valeur pour moi, et je tiens
absolument à la remporter, car ce serait une première. Cela me permettrait
aussi de contribuer davantage à l’histoire du club.
Quelle analyse fais-tu pour la suite de la
Coupe de la Confédération après votre 2e défaite dans la compétition
et la Ligue 1 ?
Nous restons confiants, car nous avons encore
l'espoir de nous qualifier pour la suite de la Coupe de la Confédération CAF.
En Ligue 1, notre désir de devenir champions est toujours aussi fort, et nous
mettrons tout en œuvre, ensemble, pour atteindre cet objectif
Y a-t-il des joueurs qui t’inspirent dans ta
carrière ?
Ils sont au nombre de trois. Le premier est Sergio
Ramos GARCIA, dit Sergio RAMOS, l'ex-défenseur central international
espagnol. Le second est KEPLER Laveran Lima Ferreira, dit Pepe,
l'ex-défenseur central international portugais. Enfin, le troisième est le
défenseur central international français d'Arsenal, William SALIBA. Pour
moi, ils sont parmi les meilleurs de tous les temps, tant pour leurs qualités
défensives que pour leur leadership sur le terrain
Comment décrirais-tu ton évolution en tant que
joueur depuis ton arrivée à l’ASEC Mimosas ?
Je constate une nette progression. Quand on
rejoint une équipe de ce calibre, il faut être prêt à donner le meilleur à
chaque entraînement et à chaque match. C'est ainsi que l'on évolue. Tout se
passe relativement bien depuis que je suis là.
Comment perçois-tu ton association avec DIAKITE
Ibrahim dans l’axe, surtout dans un contexte de forte concurrence ?
DIAKITÉ et moi sommes comme des frères. Nous nous connaissons
depuis 2020, lorsqu'on s'entraînait ensemble dans un petit centre de formation
à Mossikro. Nous avons donc partagé des moments sur le terrain avant de
reformer cette paire à l'ASEC Mimosas. En ce qui concerne la concurrence dans
notre secteur de jeu, je pense que c'est une bonne chose, d'autant plus que
c'est bénéfique pour l'ensemble de l'équipe.
Interview
réalisée par Clément DIAKITÉ