INTERVIEW Mariétou DJIBO N'ZI (Présidente de la section football féminin)
Nous sommes optimistes pour l’avenir
L’équipe féminine de l’ASEC
Mimosas, pour sa première saison en D1 féminine, a terminé vice-championne de
Côte d’Ivoire. Un parcours honorable sur lequel Mariétou DJIBO N'ZI, Présidente
de la section, livre ses impressions et fait, par la même occasion, le bilan
complet de la saison.
Que
peut-on retenir du parcours de l’équipe de l'ASEC Mimosas ?
Je
retiens que pour sa 1ère participation en D1, l’équipe de l’ASEC
Mimosas a fini vice-championne, inscrit 106 buts contre seulement 10 encaissés,
avec 17 victoires pour 5 contre-performances, car pour moi, un match nul fait
office de défaite, vu que nous sommes perfectionnistes. En réalité, nous avons
concédé 3 défaites dont 1 sur tapis vert et 2 matchs nuls.
'' La D1 féminine, une réalité différente de
la D2''
Comment
avez-vous vécu cette 1ère expérience en D1 ?
Ce
fut très enrichissant en apprentissage et en émotions. Nous avons découvert la
D1 féminine qui est une réalité différente de la D2. Pour nous autres qui faisons
nos premiers pas dans le milieu du football féminin, nous nous adaptons
progressivement.
Pour
en revenir à la saison, vous avez manqué le titre de champion. Nourrissez-vous
des regrets ?
Bien
évidemment ! Car à l’entame de la saison notre objectif était de ramener le
titre à la maison, ce qui malheureusement n’a pas été possible. Nous avons
manqué le titre de peu. Sur des détails comme le manque d’expérience ou encore
la jeunesse de notre effectif. Naturellement nous nourrissons d’énormes regrets
mais nous sommes optimistes pour l’avenir.
Quelles
sont les grandes satisfactions ?
Comme
évoqué précédemment, nous avons terminé vice-championnes pour notre 1ère
dans l’élite du football féminin, de surcroit avec un effectif très jeune et
très peu expérimenté. Les résultats obtenus ne sont donc pas à négliger.
" Nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme l’arrivée
du coach GIGI sur le banc"
Un
mot sur l’encadrement technique qui a connu, un réaménagement avec l’arrivée de
coach GIGI ?
Nous
avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme l’arrivée du coach GIGI sur
le banc des féminines. Tout comme moi, c’est un enfant de la maison. Ça a été
un changement pour les filles qui, pour la plupart, étaient habituées à un
encadrement féminin. Les débuts ont été un peu difficiles tant pour les filles
que pour le coach Gigi sorti de l’environnement masculin qu’il a
toujours pratiqué. Vous savez que la gestion des filles demande beaucoup de
choses. Il y a beaucoup de sensibilités à gérer de même que des états d’âme. Le
coach avait tendance à les ménager jusqu’à ce qu’elles en réclament plus. Il
s’en est alors donné à cœur joie et finalement, tout le monde était content et
tout s’est bien passé.
Quels
commentaires portez-vous sur le championnat féminin de D1 dans l’ensemble ?
Je
juge ce championnat très intéressant. Nous avons été agréablement surprises de
voir que le football féminin ivoirien regorgeait d’autant de joueuses et
talents. Nous nous sommes, à l’occasion, frottées à des équipes très
expérimentées. Notre arrivée dans l’élite a fait de nous l'équipe à abattre, coûte
que coûte, du fait du statut prestigieux du club. On a été perçu comme le gros
poisson qui vient engloutir les petits. Pour preuve, la collaboration avec les
autres présidents n’a pas été évidente mais on a su s’imposer de par notre
sérieux, notre travail et bien sûr nos résultats, qui nous ont permis de faire
respecter le statut de l’ASEC Mimosas.
" Vu
l'effectif de qualité que nous avions dès l’entame de la saison, l’équipe était
plus ou moins taillée pour remporter le titre "
Promues
puis vice-championnes de D1, 22 matchs, 17 victoires seulement, 3 défaites.
Vous attendiez-vous à une telle performance pour une équipe en plein
apprentissage ?
J’avoue
que vu l’effectif de qualité que nous avions dès l’entame de la saison,
l’équipe était plus ou moins taillée pour remporter le titre. Je m’attendais
plus ou moins à de tels résultats même à faire mieux. Mais ça s’est joué à
quelques détails près. On apprendra de nos erreurs pour faire mieux la saison
prochaine.
A
titre personnel, c’est aussi un apprentissage pour vous qui avez fait vos
premiers pas comme responsable de la section, aujourd’hui présidente, une
mission que vous avez pris à bras le corps …
Effectivement,
je suis née dans le foot, j’ai grandi dans le foot. Très jeune mes amis étaient
des jeunes issus de l’Académie Mimosifcom. Mon enfance a donc été bercée par le
football. Mon père feu Lamine DJIBO
a été vice-président de l’ASEC Mimosas chargé de la section football. C’est
vous dire que le football, c’est un peu l’histoire de ma vie. Je n’ai peut-être
pas enfilé de crampons mais j’ai baigné dans le monde du football. Il est vrai
que je ne m’attendais pas à occuper le poste de présidente de la section
football féminin mais, lorsque que la proposition m’a été faite par le PCA, Me
Roger OUEGNIN, je n’avais pas d’autres choix que d’accepter et de marcher
dans les pas de mes pères qui, eux, ont réussi leur mission. Pourquoi pas faire
mieux ?
" On a fait un bilan pour
dégager les points positifs et ceux sur lesquels on doit travailler pour atteindre
nos objectifs"
Comment
préparez-vous la saison prochaine ?
On
a fait un bilan pour dégager les points positifs et ceux sur lesquels on doit
travailler pour atteindre nos objectifs. Et aussitôt la saison terminée nous
nous sommes attelés à faire des recrutements, de bons recrutements dans tous
les compartiments de jeu, surtout le milieu de terrain qui nous a fait défaut
par moment.
Un
mot à l’endroit des Actionnaires ?
Je tiens à remercier
très sincèrement les Actionnaires pour leur accueil, leur soutien, depuis le
début de notre aventure à la tête de l’équipe féminine. J’adresse un
remerciement spécial aux Responsables de la Zone Sud du CNACO, NOGBOU André
et du Mur Jaune, la cellule officielle d'animation du Club, Ali ELAYAN,
qui n’ont ménagé aucun effort pour nous accompagner durant la saison. Ils ont
été à nos côtés à chacun de nos déplacements. Je leur en suis reconnaissante.