Que dire après cela ?
Il y a situation plus agréable que d’avoir
à écrire un éditorial au lendemain d’une défaite concédée sur un score lourd en
terre nigériane lors de cette deuxième journée des matchs de groupe de la Coupe
de la Confédération. Mais comme dans la vie de tout un chacun, la vie d’un club
n’échappe pas à des situations difficiles qu’il convient de surpasser en
espérant des lendemains meilleurs.
Quel est le rôle de l’éditorialiste de
l’organe officiel d’un club de football professionnel ?
-
Défendre coûte que coûte le club qui l’emploie et tenter
de
faire passer aux Actionnaires des vessies pour des
lanternes
alors que la réalité n’est pas au beau fixe ?
-
Céder aux sirènes des catastrophistes qui voient dans une
défaite,
si cruelle et si douloureuse soit-elle, la débâcle de
tout
un club et de toute une stratégie ?
-
Faire preuve d’objectivité pour éclairer le débat et
participer
à améliorer ce qui peut l’être ?
Il est clair que nous nous plaçons dans la
3ème perspective et nous allons tenter de poursuivre notre travail dans ce
sens, n’en déplaise à ceux qui voudraient nous voir porter une autre casquette.
D’autres organes se font un plaisir de s’en charger, chacun son rôle !
La position la plus simple et la plus sage
pour nous, à l’heure actuelle, serait de nous taire. Nous avons été laminés,
nous ne méritons pas notre place dans cette compétition et nous avons fait
honte à la famille Mimosas, pire, à la Côte d’Ivoire toute entière !
Taisons-nous, ayons honte et demandons pardon ! Voilà en quelques mots le
sentiment qui semble animer le monde du sport ivoirien depuis dimanche.
Que dire après cela ?
Nous pensons effectivement que les
résultats des deux premiers matchs de groupes de l’ASEC Mimosas ne sont pas à
la hauteur de nos ambitions dans cette compétition. 1 point en 2 matchs avec 3
buts encaissés contre 0 inscrit ne sont pas de bonne augure pour la suite et
pour espérer la qualification même si 12 points restent encore en jeu.
Malheureusement, il est juste de noter que depuis la saison dernière, nous
avons beaucoup de difficultés à nous imposer lors des matchs disputés à
l’extérieur en Coupe d’Afrique, ce qui ne laisse pas présager un avenir radieux
sauf si nos Mimos trouvaient enfin la clé pour conjurer cette mauvaise passe.
Maintenant, une analyse vraiment objective
de notre match disputé à UYO nous fait dire que, malgré l’ampleur du score en
notre défaveur, il aurait pu être différent, n’eut été ce début de match
catastrophique (tout le monde n’est pas le Real de Madrid, capable de remonter
2 buts encaissés dans les 15 premières minutes d’un 1/8ème de finale de Ligue
des champions et de l’emporter finalement 5 buts à 2, à Anfield, face à
Liverpool) et notre manque criard d’efficacité en attaque (15 tirs dont
seulement 3 cadrés (et 0 but) contre 11 tirs et 6 cadrés (et 3 buts) pour notre
adversaire nigérian), mal persistant depuis le début de la saison et qui rend
difficile de passer ce cap des matchs de groupes.
Que nous reste-t-il à faire désormais ? La
voie est claire et il n’y a plus de calcul à faire. Cela passe tout d’abord par
une victoire ce dimanche à Yamoussoukro pour se relancer et conserver un
soupçon d’espoir.
Plus que des mots, ce sont bien des actes
et des résultats qui sont désormais indispensables.
Benoît
YOU