Se relever, toujours
Ce dimanche, un ami
a fait une lourde chute à vélo sur la route du retour de son excursion. Un
changement de trajectoire de quelques centimètres du cycliste qui le précède,
une seconde d’inattention, presque rien et tout peut basculer … Sonné par le
choc, il s’est retrouvé, sans rien y comprendre, dans le caniveau adjacent, le
visage et le flanc meurtris. Rentré chez lui comme il l’a pu, couvert
d’égratignures et de bleus, sa nuit fut difficile, à la fois douloureuse et
agitée.
Cette histoire, me
direz-vous, n’a rien d’extraordinaire. Et vous aurez raison.
les chutes à vélo,
comme tant d’autres accidents de la vie, font partie de ces mésaventures
banales que chacun peut connaître. Pourtant, le plus marquant ne fut pas la
chute elle-même, mais sa présence, le lendemain matin, tout abîmé mais debout
et digne, devant ses élèves. Il tenait comme chaque lundi la réunion
hebdomadaire de son établissement et leur adressait ce message profond,
attribué au philosophe chinois Confucius :
« La plus
grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.
»
Cette phrase, qu’il
a su incarner à travers son attitude, résonne avec une force particulière. Elle
nous rappelle que la vie, qu’elle soit personnelle, professionnelle ou
sportive, n’est pas une ligne droite, mais une succession d’épreuves, de
réussites et de revers. Ce n’est pas la chute qui nous définit, mais la manière
dont nous choisissons de nous relever.
Cette leçon
s’applique bien évidemment à notre équipe professionnelle masculine, qui reste
sur deux défaites consécutives en Ligue 1, après une élimination douloureuse en
Ligue des champions. À Sol Béni, l’heure n’est certes pas à la joie, mais aucun
signe d’abattement n’a été observé. Le réveil a été rude, comme après chaque
revers, mais tous les acteurs — joueurs, encadrants et dirigeants — affichent
la même volonté : celle de redresser la barre, d’apprendre de leurs erreurs et
de retrouver le chemin de la victoire pour atteindre l’objectif assigné en
début de saison.
Il ne s’agit pas ici de formuler de grandes
promesses, car seul le terrain aura le dernier mot. Mais une certitude demeure
: la remise en cause est réelle, sincère et constante. Car à l’ASEC Mimosas,
tomber n’a jamais été une fin — c’est toujours le point de départ d’un nouveau
départ.
Benoît
YOU