VAR ou pas VAR ?

La machine à débat autour du sport et du football fait vivre beaucoup de monde autour du globe et ce phénomène ancien n’est pas prêt de s’arrêter.

 

Certains pensaient que la rubrique liée à l’arbitrage allait être moins fournie avec l’aide de la technologie mais il faut constater que c’est loin d’être le cas.

 

Rien qu’au cours de ces derniers jours, on a entendu toutes les positions de la part de différents acteurs du football à commencer par le Président d’un club français de Ligue 1 qui a demandé à la Ligue du Football Professionnel la suppression du VAR (Arbitrage par Assistance vidéo).

 

Dans le même temps, notre équipe disputant les matchs de groupes de la Ligue des Champions de la CAF aurait bien aimé que le VAR soit mis en place pour ces matchs de la plus importante compétition interclub du continent, ce qui aurait certainement permis d’éviter de siffler contre nous un penalty pour une main non-fautive.

 

Les joueurs de l’équipe de France de Football ont de leur côté fulminé contre l’absence de la Goal Line Technology lors de leur match éliminatoire pour l’Euro 2024 contre la Grèce qui aurait pu leur accorder un but synonyme de victoire.

 

Et enfin, les spécialistes sur les plateaux TV n’ont toujours pas fini de débattre sur les penalties à accorder ou pas au Paris-Saint-Germain lors de son match de Ligue des Champions de l’UEFA face à Newcastle.

 

Que retenir de tout cela ?

 

Plusieurs choses me viennent à l’esprit :

 

          1) Lorsque le VAR est mis en place et fonctionne, plus aucune contestation n’existe (ou très peu) concernant l’application de la Loi 11 du Football sur la règle du Hors-jeu, certainement la plus complexe à appliquer et qui était la source du plus grand nombre de contestations. C’est une grande avancée et ceux qui s’opposent à cette assistance ont tendance à l’oublier, surtout lorsque cela ne tourne pas en leur faveur.

 

          2) La technologie ne résoudra jamais tous les problèmes, dans le football comme dans la vie de tous les jours. Elle n’est qu’un outil supplémentaire qu’il faut apprendre à maîtriser. Dès lors, la formation des directeurs de jeu est plus que jamais indispensable et devrait être une priorité de toutes les fédérations, comme elles le font pour les joueurs et les entraîneurs.

 

          3) Dès la création de la VAR, des voix s’étaient élevées contre la différence de traitement selon la compétition, le lieu, ou la catégorie des matchs. Ce sentiment d’injustice est réel mais ces outils ont un coût important qu’il n’est pas possible de mettre en place pour tous les matchs disputés dans le monde par les 270 millions de joueurs estimés.

 

          En ce qui concerne les matchs de Ligue des Champions de la CAF, si cette dernière institution a mis l’accent, dans un premier temps, sur la qualité des aires de jeu, la mise en place du VAR pour les matchs de poule de cette compétition serait une avancée certaine qui montrerait toute sa reconnaissance envers les clubs.

 

Beaucoup d’autres choses restent à dire sur ce sujet mais ce qui est certain, c’est que le point de vue de chacun diffère très souvent en fonction de sa position sur le globe ou sur l’échiquier du football. Encore une fois, un peu de distance et de hauteur de vue sur ce sujet passionnel ne ferait pas de mal avant de faire des déclarations radicales.

 

Benoît YOU

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